France ÉcoVadis, ou comment construire un réseau responsable
Si vous cherchez un fournisseur français responsable, tournez-vous vers ÉcoVadis. Vingt-septième licorne française après une levée de fonds de 500 millions de dollars, la start-up se veut leader de l’évaluation de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Dans sa formule sous forme d’abonnement, vous accédez aux fiches d’évaluation de plus de 75000 entreprises dans le monde. Fondés sur des preuves, les scores sont d’abord déterminés par une intelligence artificielle, puis par des analystes. « Notre intelligence artificielle est précise à 80-85 % tandis que nos 350 analystes travaillent sur la méthodologie d’évaluation et l’évolution des réglementations », précise le patron de l’entreprise de 1350 salariés. Sa croissance est extraordinaire, avec 1800 nouveaux clients chaque mois et un quatorzième bureau en Asie. C’est l’occasion de trouver des contacts internationaux responsables et écolos.
Irlande La première brasserie neutre en carbone
Diageo, entreprise productrice d’alcools (Smirnoff, Guinness), investit 200 millions d’euros pour construire la première brasserie neutre en carbone d’Irlande à une heure de Dublin. Cette nouvelle installation ultramoderne sera alimentée à 100 % par des énergies renouvelables et mettra en œuvre de nouvelles technologies de traitement pour réduire l’utilisation d’eau et d’électricité. De quoi éviter à l’entreprise de produire jusqu’à 15000 tonnes de carbone par an. Le plan de construction est entré en vigueur en septembre, et, si tout se passe bien, vous pourrez consommer des bières neutres en carbone comme la Kilkenny ou la Carlsberg à partir de 2024.
États-Unis Eco-Stylist: bien habillé, 0 émission
« On a fait le travail pour vous: pas de fast fashion, pas d’ateliers de misère, pas de greenwashing. » C’est le slogan de l’entreprise Eco-Stylist qui répertorie des marques durables de vêtements. L’entreprise fonctionne par un système de sceau d’approbation sur trois critères: la transparence, le travail équitable et la durabilité. Elle aime à préciser l’impact des achats passés dans les magasins présentés. Par exemple, si vous achetez des chaussures de chez Adelante Shoes, vous permettez à l’entreprise de payer un salaire qui est le double de la moyenne locale.
« L’argent que vous avez dépensé pour cette chemise Outerknown a retiré des bénéfices aux coupables de la fast fashion comme Zara, Express et Shein. À la place, vous avez soutenu l’investissement dans les conditions de vie de plus de 5000 travailleurs grâce à son partenariat avec le commerce équitable », peut-on lire dans leur présentation. Des mots forts contre la fast fashion. Voilà enfin une alternative viable.
Chine Shein, Zaful, Aliexpress: dangers et pollueurs
Avec le prix moyen d’un vêtement à 7,40 euros, il fallait bien se douter que la fast fashion serait délétère. Une enquête de la chaîne canadienne CBC révèle une présence excessive de plomb et autres éléments chimiques dangereux (pour les humains et l’environnement) dans les vêtements de Shein, Zaful et Aliexpress. Dans certains vêtements pour enfants, il y a 20 fois plus de plomb que la limite légale. Toujours plus: les fibres utilisées sont polluantes – polyester, nylon, matières synthétiques… Sur le site Shein, 6000 références sont ajoutées quotidiennement, de quoi pousser à la surconsommation.
En provenance de plusieurs centaines de fournisseurs chinois qui pratiquent souvent le travail 12 heures par jour, 7 jours sur 7, avec un jour de congé par mois, d’après une enquête de l’ONG suisse Public Eye. Avec une valeur capitale supérieure à Zara et H&M. réunis, on ne peut que demander à Shein (ainsi qu’à Aliexpress et Zaful) de limiter les dégâts.
Nouvelle-Zélande Un fermier écoresponsable veut inspirer les autres
Geoff Ross, ce Néo-Zélandais créateur de la marque de vodka 42 Below, s’est reconverti en fermier. Soucieux de l’écologie et du bien-être animal, il se veut le porte-étendard de l’agriculture responsable du pays. Dans sa ferme, les moutons sont les rois. Le sol et les murs sont peints en blanc afin de s’assurer qu’aucun mouton ne saigne. De la musique classique est dispensée lors de la tonte pour apaiser les humains comme les moutons et les tondeurs obtiennent des bonus en fonction du bien-être des animaux. Avoir reçu des messages de haine après son passage à la télévision en juillet le touche très peu. Il reste concentré sur son idée de départ. « Nous voulons dire à un grand nombre d’éleveurs de moutons et de bovins qu’ils ont les moyens de se montrer positifs en matière de CO2.
Plutôt que d’être considérés comme les méchants du changement climatique, ils peuvent en être les héros. Commencez par faire des tests. Le pire c’est de ne rien faire, et c’est la même chose dans n’importe quelle entreprise. »
