Le 3e volet du 6e rapport (car le Giec distille…) fixe délais et actions. Les experts préconisent les mesures tout juste suffisantes pour inverser la tendance.
2 800 pages pour limiter le réchauffement climatique. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ne fait pas dans la dentelle en évoquant l’« extinction d’un million d’espèces » et la multiplication de « canicules sans précédent, tempêtes terrifiantes, pénuries d’eau généralisées » ! Au-delà du constat, le Giec définit des « options viables et financièrement saines dans chaque secteur en mesure de maintenir la possibilité de limiter le réchauffement à 1,5 °C », soit l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris. L’état actuel des engagements ne sont pas suffisants pour contenir le réchauffement à 1,5 degré.
Les bons et mauvais points
Parmi les cancres du climat, le transport. Les émissions liées au transport ont progressé en moyenne de 2 % par an entre 2010 et 2019. En raison notamment d’une « forte demande pour voyager, de véhicules plus lourds, de faibles efficiences et d’un développement organisé autour de la voiture ». Le peu d’ambition politique pour le bâtiment inquiète aussi les experts du Giec.
Pourtant, la croissance des émissions ralentit. Ces émissions de CO2 ont même baissé en 2020 d’environ 5,8 % sur un an, selon les estimations. Crise covid et son lot de restrictions sanitaires comme les confinements – et donc ralentissement de l’économie – y sont pour beaucoup. Un bon point, mais encore insuffisant, estime le Giec. Car avec le recul de la pandémie, les émissions rebondissent, déjà ! Mais les solutions existent : « Dans de nombreuses situations, le photovoltaïque et l’éolien terrestre sont désormais compétitifs par rapport aux énergies fossiles », précise le rapport, une pierre dans le jardin des sceptiques du renouvelable. Pour confirmer l’Accord de Paris, toute l’électricité devra provenir de technologies bas carbone d’ici à 2050. Mais aujourd’hui, le photovoltaïque et l’éolien représentent moins de 10 % du marché…
Les 5 principales préconisations sans mode d’emploi
• Réduire d’au moins 60 % charbon, gaz et pétrole d’ici à 2050.
• Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 avec les énergies renouvelables.
• Plus de sobriété (mobilités douces, télétravail, isolation des bâtiments) pour réduire de 70 % les émissions.
• Réduire les émissions de méthane de moitié.
• Capter le CO2.