TheGreenShot est une suite de gestion 360° pour les sociétés de production. L’entreprise gère leurs budgets, leurs agendas et les informe à propos de leurs bilans carbone. Le tout, en temps réel. « On trouvait qu’il y avait des trous dans la raquette pour la digitalisation de la production cinéma et audiovisuelle », pointe Nathalie Idiart, en charge du développement de TheGreenShot en France. Il faut dire qu’aujourd’hui, beaucoup d’informations remontent encore du tournage par mail ou SMS avant d’être inscrites dans un fichier Excel. Une double saisie déjà chronophage, et qui promet de l’être encore davantage avec la nouvelle réglementation du CNC… Depuis le 1er janvier dernier, le Centre national du cinéma impose aux productions de déposer un bilan carbone provisoire en amont du tournage, puis un définitif en aval. Toutes les productions doivent donc récolter et saisir toujours plus de données, au risque parfois de s’y perdre ou de ne plus avancer. Une solution de saisie en temps réel, interfacée avec tous les meilleurs outils du marché semble alors plus que nécessaire. TheGreenShot vous dites ?
Qui se cache derrière votre start-up ?
Nathalie Idiart, chief revenue officer de l’entreprise : L’entreprise TheGreenShot a été créée en Belgique en 2021 par Max Hermans. On compte aujourd’hui une trentaine d’employés, dont sept en France. Nous sommes aussi présents en Espagne, au Canada et aux États-Unis. Une grande partie de notre équipe vient du domaine du cinéma et de l’audiovisuel, et l’autre partie de la tech et de la cybersécurité. Et surtout, on est une entreprise multiculturelle, qui respecte la parité entre femmes et hommes. Une valeur très importante pour nous.
Depuis quelques semaines, vous avez justement lancé l’interface « TheGreenShot x Carbon’Clap », un petit mot là-dessus ?
Tout part d’une initiative du CNC, l’organisme qui finance une très grande partie du cinéma en France. Depuis le 1er janvier dernier, il demande aux producteurs de soumettre leurs bilans carbone prévisionnels et définitifs pour recevoir l’aide au financement.
Grâce aux remontées terrain des différents techniciens qui sont sur place pendant les tournages, et en extrayant les informations essentielles au calcul du bilan carbone, on leur fait gagner beaucoup de temps et surtout on leur donne une visibilité au fur et à mesure de leur production.
Et même si aujourd’hui, le CNC n’est pas coercitif et n’impose pas de seuil maximum sur les bilans carbone des productions, nous mettons en place sur notre application quelques « tips vertueux » pour réduire efficacement son empreinte carbone. On a des listes de fournisseurs et d’hébergements verts par exemple. En bref, on facilite l’incitation à la réduction.
Propos recueillis par Tanguy Patoux